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Annus horribilis
31 octobre 2011

J'ai failli crever au Vegan Day

J'ai déjà parlé de clem' il y a quelques posts de ça. C’est ma cops qui se fait du blé sur votre dos en vous faisant croire que si vous ne mangez pas bio, vous crèverez jeune et dans d’atroces souffrances, et que votre descendance sera atrophiée du cerveau (certains diront que notre jeunesse actuelle en tient déjà une bonne couche, mais là on parle d’une possible génération ENTIERE de petits marc olivier Fogiel par exemple) ( in cauda venenum).

Dimanche dernier clem’ tenait un stand de chocolat bio au « vegan day » de la bellevilloise (cf : the place to be à paris pour les trentenaires branchés, avides d’alcools, de boîte underground et de plans cul BCBG). LA bellevilloise. Parce que c’est important quand on s’apprête à manger de la merde de pouvoir se saouler la gueule derrière (pour faire passer le gout)

On est allés la voir avec un pote. Au début ça allait pas mal. Le chocolat bio de Clem’ (fait avec du cacao, ça j’avoue, c’est révolutionnaire) il était super bon. (J’en ai ramené une boîte à la doctoresse, elle a hurlé « c’est une tuerie » en faisant des bonds partout dans la chambre) (mais elle aime aussi les kinder bueno, ça relativise un peu).

C’est après que ça s’est compliqué.

On n’a pas voulu passer pour des vieux garçons rétrogrades, hermétiques aux nouvelles tendances et à l’évolution de l’espèce humaine,  alors on a voulu gouter ce qu'il y avait sur TOUS les stands. Et plus on avançait, moins ce qu’on avalait ressemblait à de la nourriture (celle que dieu s’est fait chier à créer pour nous autres humains, dans son super plan d’architecture mondiale).

Au moment où nos estomacs nous suppliaient en chœur d’arrêter (par toutes les alarmes possibles et merveilleuses qui équipent le corps humain) (gargouillis, tournis, rots nauséabonds, etc ..) nous sommes arrivés devant THE stand.

Dans des coupelles, on a cru qu’il y avait du pesto et de la tapenade. On a trempé nos tartines dedans. On les a mis dans nos bouches.

C’était pas du pesto. Ni de la tapenade. (ni même des tartines d’ailleurs, parce que le pain c’est pas bio, c’est connu, ça serait trop facile sinon ..) (on n’aurait pas besoin  des gens comme Clem’).

Apres un premier spasme (remontée de vomis dans la gorge) et un deuxième (d’une amplitude de 7/10 ) ( à partir de 8 /10 ca peux partir à tout moment)  j’ai réussi à contrôler la situation (j’ai arrêté de respirer pendant 10 secondes et j’ai regardé les seins de la fermière bio). Thierry aussi. On a réussi à tout gardé et en continuant de sourire parce que la dame du stand était en train de nous expliquer avec fierté ce que c'était la merde qu’on avait dans le gosier ( et qui tentait de se faire la malle) ; on a retrouvé le son et l’image au moment où elle nous montrait un bocal rempli d'une eau verdâtre (comme dans une mare à l’abandon) dans lequel j’ai cru apercevoir flottant à la surface les restes d’une crevette à moitié crevée. Thierry l’a vu aussi.

-       …et donc on filtre l’eau pour extraire les particules d’algues..

-       Ah d’accord ! (premier spasme)

-        … et ensuite on laisse macérer au soleil une semaine

-        Oh putain, sa race ! (à prononcer avec l’accent Marseillais de Thierry). (et spasme numéro 2, c’est là qu’on a perdu thierry)

-        … vous voulez voir au microscope ?

-       si c'est comme sur la photo, non, ça va, je  vois bien comme ça, j’ai pas envie de les voir bouger, en plus..

-       ..et donc c’est plein de bonnes choses, ya 60 % de protéines, etc..

-        ah oui, comme dans un steak quoi ..

La gaffe. Evidemment, ça n’a pas loupé :

-        quoi ! Mais la viande il faut pas en manger, il faut arrêter d’exploiter les animaux !

c’est là j’ai vu son teeshirt  "il faut arrêter d’exploiter les zanimo"

Alors comme j’avais faim et que ça commençait à m’énerver leurs conneries,  j’ai commencé à leur expliquer que :

1)    C’était pas sûr du tout que manger le plancton de la marre dans laquelle se déversent les produits chimiques de l’usine de monsieur le maire c’était forcément plus sain que de bouffer (même saignant) un steak de charolais qui a passé sa vie e à brouter son pré et niquer sa vache (et vice versa) (oui, ya un jeu de mots, faut relire en inversant)

2)    Quand on aura brouté toute l’herbe des prairies françaises (et les pelouses et les terrains de golfs) et filtré avec nos dents tout le plancton des lacs, des rivières, des marres et des étangs (et des piscines), et que nos vaches et nos poissons se trainerons comme des zombies morts de faims aux portes de nos villes pour réclamer justice (ou pour nous manger nous), là ils feront moins les malins.

3)    Si on arrête de tuer tous les animaux, bientôt il y en aura trop et il n’y aura plus de place chez nous pour accueillir les immigrés, et que ça serait dommage parce que même si ça se mange pas l’immigré, ça fait bien d’en avoir un peu, surtout que souvent il a pas assez d’argent pour manger de la viande, alors ça tombe bien. Moi j’ai cru que c’était un argument qui pourrait plaire à des écolos. (mais en fait non, leur truc c’est les animaux, si un immigré mange de la viande, c’est quand même un connard)(un connard d’immigré).

Du coup ya le mari de la fermière bio qui s’est mis à éclater en sanglots en hurlant :

«c’est vrai tout ça,  j’en peux plus je veux un steak saignant, là, tout de suite, je veux un steak !! ; j’en ai marre de tes délires, ça fait deux ans que j’arrive plus à bander, que j’ai plus de forces, j’arrive même plus à ….. Files moi un steak ou je me casse avec la fille du garde-chasse»

Après ça a commencé à dégénérer.  Ya les gens des autres stands qui ont rappliqué en demandant ce qui se passait. La femme du stand a dit que j’étais venu semer la zizanie (j’ai dit que d’accord, mais de la zizanie bio j’ai le droit de la semer ?)(Mais ça ne les a pas fait rire) (ils n’ont pas d’humour les gens bio, il suffit de les regarder : ils ont tous l’air triste et fatigués. Pas comme ces bons bourguignons rigolards élevés à la poularde et au cochon)  et ses copains ont dit que oui, et qu’en plus je traitais les immigrés et que je mangeais de la viande et que j’étais donc un semeur de trouble (j’ai pas osé refaire la blague).

Comme ça devenait chaud, je me suis faufilé (=je me suis enfui comme un lâche) jusqu’au stand de Clem’. Je lui ai dit que c’était super sympa son salon mais que je devais y aller et j’ai rien dit pour le reste. Dehors j’ai retrouvé Thierry qui faisait passer sa gerbe à grands coups de pastis et on est allés se faire un kebab à saint Michel.

J’ai eu mal au ventre toute la nuit. Mais au moins j’ai pu dire sans crainte à tout le monde que les grecs ils nous font vraiment bouffer n’importe quoi, et tout le monde a été d’accord avec moi : les grecs ils nous font vraiment manger de la merde.

Et moi j’ajoute à voix basse : « Et les veganiens ils peuvent aller les voir, les Grecs, ça me fera bien plaisir .. »

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Commentaires
C
Bien dit Jano!<br /> <br /> Allez, la prochaine fois je t'invite au salon du chocolat, tu ne risques rien (quoi que)...
P
@ montendreamour : raté ! la tienne s'apelle clémentine. rien à voir avec ma super adorable et hyper douée p'tite clem' :)<br /> <br /> ceci dit mon blog, comme tu l'aura remarqué, et un blog d'humour. Ca veux dire gentillesse et bonne humeur. c'est pourquoi j'enlèves ton comm'.<br /> <br /> bonne journée
Annus horribilis
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